Edith Bruck & Joëlle Gardes

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Edith Bruck fotografata nella sua casa di Roma vicino Piazza di Spagna durante l’incontro con la traduttrice e scrittrice francese Joelle Gardes, a dicembre del 2016. La sua poesia, scritta in lingua italiana, richiama molto lo stile di Primo Levi, ha la forza della testimonianza del dolore dei sopravvissuti alla Shoah.

 

Infanzia

Il tuo latte era già avvelenato
da un presagio minaccioso
le tue braccia stanche
non mi offrivano protezione
i tuoi occhi erano consumati dal pianto
il tuo cuore batteva per paura
la tua bocca s’apriva solo per pregare
o maledire me l’ultima nata che chiedeva rifugio
dalle sagome umane che colpivano nel buio
dai cani aizzati contro dai padroni taciturni e grevi
dallo sputo di bambini nutriti d’ignoranza
dagli idioti lasciati liberi
dalle vergogne e dalle catene familiari
per sfogarsi con gli ebrei
all’uscita della sinagoga.

Ton lait était déjà empoisonné
d’un présage plein de menaces
tes bras fatigués
ne m’offraient pas de protection
tes yeux étaient brûlés de larmes
ton cœur battait de peur
ta bouche ne s’ouvrait que pour prier
ou me maudire moi la dernière née qui cherchait un refuge
contre les silhouettes humaines qui frappaient dans le noir
les chiens excités par des patrons silencieux et lourds
les crachats des enfants nourris d’ignorance
les idiots libérés
des entraves et des chaînes familiales
pour s’en prendre aux juifs
à la sortie de la synagogue.

**

Amica sorella compagna nemica

Amica sorella compagna nemica
per un tuo cenno il mio dolore
poteva ancora trasmutare e dissolvere
in cima a un albero di gelso
sulla slitta di due assi inchiodate
dal ragazzo che dietro la stalla
ci accarezzava tra le gambe con morbide piume.
Sulle ali del tuo sorriso
sarei volata a raccogliere
le stelle gialle scosse sui carri
cigolanti girasoli al vento
nei campi dove noi lavoravamo come
braccianti e giocavamo con bambole
di granoturco rubato.
Una tua parola avrebbe annullato
l’ingiuria dei gendarmi fieri
dell’uniforme intessuta d’odio
contagioso e diffuso
da insegnanti preti signori
proprietari incontrastati di coscienze ;
un tuo gesto (non quel segno della croce per saluto)
mi avrebbe distolto
l’attenzione dall’assenso
espresso anche dai bimbi
spinti ad applaudire le piume
colorate che svolazzavano festose
trottando sui cavalli aggrediti
dai cani degli ebrei cani ebrei !
Amica sorella compagna nemica
il tuo silenzio è riflesso
negli occhi d’Eva che non saliva sul gelso
per non sporcarsi l’abito
e mangiava pane e cioccolato a merenda,
la ricordi la signorina ?
Non ha più paura
che la madre la scopra in mia compagnia
è nuda calva leggera
io la trascino in cima a una piramide
di scheletri per sistemarla vicino a Dio
(in cui credeva) ricercato per i delitti
commessi sotto i suoi occhi.

Amie sœur compagne ennemie

Amie sœur compagne ennemie
sur un signe de toi ma douleur
pouvait encore se transformer et se dissoudre
à la cime d’un mûrier
sur la luge faite de deux planches clouées
par le garçon qui derrière l’écurie
nous caressait entre les jambes avec des plumes douces.
Sur les ailes de ton sourire
je me serais envolée pour ramasser
les étoiles jaunes secouées sur les charettes
qui grinçaient tournesols offerts au vent
dans les champs où nous travaillions
à la journée et nous jouions avec des poupées
de maïs volé.
Une parole de toi aurait annulé
les insultes des gendarmes fiers
de leur uniforme tissé d’une haine
contagieuse et répandue
par les enseignants les prêtres les messieurs
incontestables propriétaires de consciences.
Un geste de toi (et pas le signe de croix en guise de salut)
aurait détourné
mon attention de l’approbation
qu’exprimaient même les gamins
poussés à applaudir les plumes
de couleur qui voletaient joyeuses
au trot sur les chevaux attaqués
par les chiens des juifs chiens de juifs !
Amie sœur compagne ennemie
ton silence se reflète
dans les yeux d’Eva qui ne grimpait pas dans le mûrier
pour ne pas salir sa robe
et mangeait du pain et du chocolat au goûter,
tu te souviens de la demoiselle ?
Elle n’a plus peur
que sa mère la surprenne en ma compagnie
elle est nue chauve légère
je la tire jusqu’à la cime d’une pyramide
de squelettes pour l’installer près de Dieu
(en qui je croyais tellement) recherché pour les crimes
commis sous ses yeux.

**

Arrivo

Il grembo del sistema di colpo ha partorito
gemelli a milioni.
Le sue ruote gonfie di odio et di obbedienza
urlano ordini.
Sbucano dalle nebbie e le palandrane grige
come impazzite si spostano in continuazione
ci colpiscono alla cieca rompendo la fila
guadagnata con pugni e calci e colpi di fucile.
Le orecchie sono sorde, le parole
le inghiotte il vento
che dalle fabbriche di morte
porta odore di carne bruciacchiata e cenere
sulle nostre teste calve di colpe non commesse.

Arrivée

Le ventre du système d’un coup a enfanté
des jumeaux par millions.
Ses rouages gonflés de haine et d’obéissance
hurlent des ordres.
Elles débouchent des brouillards et les houppelandes grises
comme folles se déplacent sans arrêt
elles nous frappent à l’aveuglette en rompant la file
obtenue à coups de poing de pied de fusil.
Les oreilles sont sourdes, les mots
sont avalés par le vent
qui depuis les usines de mort
porte l’odeur de viande brûlée et de cendres
sur nos têtes chauves pour des fautes que nous n’avons pas commises.

**

L’uguaglianza padre !

L’uguaglianza padre ! il tuo sogno s’è avverato
ti intravedo ti vedo ancora camminando
accanto a Roth il possidente che ci negò
un po’ di ricotta per le feste,
Klein il calzolaio che a credito non risuolò
le tue uniche scarpe, Goldberg il macellaio
con la barba da capra tagliata che ti trascinò
in tribunale quando vendevi carne senza licenza,
Stein il maestro che ci diede lezione di ebraicao
in attesa di un compenso divino ci dirigeva
come un direttore d’orchestra indemoniato
rompendo dozzine di bacchette sulle nostre teste
figli tuoi in ebraico analfabeti destinati all’inferno.
Et tu, il più povero, il più riconoscibile
da quelle natiche magre ! Il più agile, più
sfruttabile per lavori forzati.
Avanti padre ! Sei collaudato a ogni evenienza
armato di esperienza
conosci la prima linea, i fucili, le trincee
anche la lotta quotidiana in tempi di abbondanza.
Conosci la prigionia, l’asse dura della cella buia
dove ti spidocchiavi, ti leccavi le ferite,
srotolavi le cicche.
Conosci il sapore del sangue nella bocca
per un dente guasto
per il pugno di un gendarme
par la pallottola
nel difendere la patria, ostinandoti a crederla tua.
Conosci la morte in agguato
la meschinità degli uomini
il gioco dei potenti
lo sfruttamento dei padroni.
Conosci tutta la scala dell’umiliazone
le strade oscure con l’ombre minacciose
con i lupi famelici i cavalli imbizzarriti
in notti insonni nei tuoi viaggi solitari
nell’illusione di affari
fallimentari,
le promesse non mantenute
eccetto l’ira di Jehova !
Avanti padre conosci le marce
il gelo la fame ! Su la testa !
non devi più nasconderti dai creditori
sono lì tutti nudi !
Ah, ti volti ? Non mi riconosci,
sono cresciuta ho i seni duri
una peluria tenera pura
come aveva la mamma quando te la portarono
in sposa. Prendimi padre !
Ti darò piacere non figli,
amore non doveri,
amore non rimproveri,
amore da te sconosciuto
da me immaginato, corri
è tempo d’Apocalisse !
Commettiamo un peccato mortale
per meritare la morte.

L’égalité père !

L’égalité père ! Ton rêve s’est réalisé
je t’aperçois je te vois encore qui marches
à côté de Roth le possédant qui nous refusa
un peu de ricotta pour les fêtes,
Klein le cordonnier qui ne ressemela pas à crédit
ton unique paire de chaussures, Goldberg le boucher
à la barbe de chèvre bien taillée qui te traîna
au tribunal pour avoir vendu de la viande sans autorisation,
Stein l’instituteur qui nous donna des leçons d’hébreu
dans l’espoir d’une compensation divine il nous dirigeait
comme un chef d’orchestre démoniaque
et nous cassait des douzaines de baguettes sur la tête
nous tes enfants analphabètes en hébreu destinés à l’enfer.
Et toi, le plus pauvre, le plus facilement reconnaissable
à ces fesses maigres ! le plus agile, le plus
facile à exploiter pour les travaux forcés.
Avance père ! Tu as paré à toute éventualité
armé d’expérience
tu connais la première ligne, les fusils, les tranchées
et même la lutte quotidienne dans les temps d’abondance.
Tu connais la prison, la planche dure de la cellule sombre
où tu t’épouillais, léchais tes blessures,
dépiautais les mégots.
Tu connais le goût du sang dans la bouche
pour une dent cariée
pour un poing de gendarme
pour la balle
lors de la défense de la patrie, que tu t’obstinais à croire tienne.
Tu connais la mort en embuscadre
la mesquinerie des hommes
le jeu des puissants
l’exploitation des patrons.
Tu connais toute l’échelle de l’humiliation
les rues obscures aux ombres menaçantes
aux loups faméliques aux chevaux emballés
dans les nuits sans sommeil de tes voyages solitaires
dans le vain espoir d’affaires
désastreuses,
les promesses non tenues
sauf celle de la colère de Jehovah !
Avance père tu connais les marches
le gel la faim ! Redresse la tête !
tu ne dois plus te cacher des créditeurs
ils sont tous là nus !
Ah, tu te tournes ? Tu ne me reconnais pas,
j’ai grandi mes seins sont durs
mon duvet doux pur
comme celui de maman quand on te l’a donnée
en mariage. Prends-moi père !
Je te donnerai du plaisir, non des enfants,
de l’amour, non des devoirs,
de l’amour, non des reproches,
un amour inconnu de toi
imaginé par moi, cours
c’est le temps de l’Apoclaypse !
Commettons un péché mortel
pour mériter la mort.

**

Immagini omicide

Immagini omicide attraverso gli occhi
hanno soppresso la mia anima,
non ho più debiti con il Signore.
Il corpo-macchina resiste a tutto
i guasti forse saranno riparabili
un giorno forse anche con pezzi di ricambio !
Il cuore s’illude, spera et spia la guardia
incantata dal sole che fa capolino
dietro le nuvole nere che scendono compatte.
Approfitto per rubare un ciuffo d’erba
un fior vivo tra stivali e zoccoli,
tento di leggere un pezzo di giornale,
Martha svenne sempre più spesso vuole morire
fissa il filo spinato dove come spaventapasseri
stanno aggrappate due sorelle.

Images de meurtre

Des images de meurtre dans les yeux
ont annihilé mon âme,
je ne suis plus en compte avec le Seigneur.
Le corps-machine résiste à tout
les dommages seront peut-être réparables
un jour peut-être avec des pièces de rechange !
Le cœur se leurre, il espère et épie le gardien
qu’émerveille le soleil qui pointe son nez
derrière les nuages noirs qui descendent épais.
J’en profite pour dérober une touffe d’herbe
une fleur vivante entre les bottes et les sabots,
je tente de lire un bout de journal,
Martha s’évanouit de plus en plus souvent elle veut mourir
elle regarde fixement le fil barbelé où comme des épouvantails
sont accrochées deux sœurs.

**

Quel pensiero

Quel pensiero di sepellirti
te l’hanno tolto con almeno trentanni di anticipo !
Abbiamo avuto une lunga festa d’addio
nei vagoni stipati dove si pregava dove si facevano
i bisogni in fila dentro un secchio
che non profumava del tuo lillà di maggio
e anche il mio Dio Sole ha chiuso gli occhi
in quel luogo di arrivo il cui nome
oggi irrita le coscienze, dove io e te
rimaste sole dopo una selezione
mi desti la prova d’amore
sfidando i colpi di una belva umana
anche tu madre leonessa a carponi
per supplicare iddio maligno di lasciarti almeno l’ultima
la più piccola dei tuoi tanti figli.
Senza sapere la tua et la mia destinazione
per troppo amore volevi la mia morte
come la tua sotto una doccia
da cui usciva un coro di toppi
chiusi in trappola.
Hai pensato alla tua piccola con quel frammento
di coscienza risvegliata dal colpo
del portoncino di ferro
con te dentro mio pane amato mio pane brucciato !
O prima ancora
sapone paralume concime
nelle mani parsimoniose di cittadini
che amano i cani i poeti la musica
la buona letteratura et hanno nostalgia
dei familiari lontani.
La mia memoria è meno organizzata
delle tua morte
i ricordi sono pazzi
la rabbia sta per sopprimere
le gioie della vita della mia infanzia
le tue carezze la vista dei fiori gialli
delle patate nel tuo piccolo orto.
Ti ho sopravissuto quasi trent’anni
di vita privilegiata in confronto alla tua
e oso sperare in una fine più umana
più vicina a te anche per l’età
(che ho saputo solo con la tua morte)
ti riconosco nei miei occhi
che sanno di pianto
nel mio viso tondo dagli zigomi alti
nei fili bianchi tra i capelli su una testa micragnosa
nelle pieghe amare intorno alla mia bocca
nella mia nuca rigida e artritica
nei miei seni vuoti
nel mio cuore che si spaventa per un nonnulla
nelle mie braccia mature e tenere
nei miei fianchi pieni di smagliature
nel mio ventre martoriato da operazioni non figli
nelle mie cosce larghe
nelle mie gambe robuste
nei miei piedi piatti che fanno male
nelle scarpe storte
nel vomitare bile tra le lacrime
nell’abitino di flanella paesana
nella mia stitichezza
nell’annodare un fazzoletto sul capo
nella mia voce quando t’invoco
nei miei sentimenti ebraici!
nella mia stanchezza
nell’attesa della morte non liberatrice-
no, madre nella fede non mi riconosco in te.

Ton souci

Ton souci de t’ensevelir
ils te l’ont ôtée avec au moins trente ans d’avance !
Nous avons eu une longue fête d’adieu
dans les wagons bondés où on priait où on faisait
ses besoins en file dans un seau
qui n’avait pas l’odeur de ton lilas de mai
et même mon Dieu Soleil a fermé les yeux
sur le lieu d’arrivée dont le nom
aujourd’hui tourmente les consciences, où toi et moi
restées seules après une sélection
tu m’as donné la preuve d’amour
en défiant les coups d’une bête humaine
toi aussi mère lionne à quatre pattes
pour supplier un dieu mauvais de te laisser au moins la dernière
la plus petite de tous tes enfants.
Sans connaître ta destination et la mienne
pour trop d’amour tu voulais ma mort
comme la tienne sous une douche
d’où sortait un chœur de rats
pris au piège.
Tu as pensé à ta petite avec ce bout
de conscience réveillée par le coup
de la porte de fer
et toi dedans mon pain bien-aimé mon pain brûlé !
Oh avant encore
le savon l’abat-jour le fumier
dans les mains économes de villageois
qui aiment les chiens les poètes la musique
la bonne littérature et ont la nostalgie
de parents lointains.
Ma mémoire est moins organisée
que ta mort
les souvenirs sont fous
la rage va détruire
les joies de ma vie d’enfant
tes caresses la vue des fleurs jaunes
des pommes de terre dans ton petit jardin.
Je t’ai survécu pendant près de trente ans
d’une vie privilégiée face à la tienne
et j’ose espérer une fin plus humaine
plus proche de toi par l’âge aussi
(que je n’ai connu qu’avec ta mort)
je te reconnais dans mes yeux
qui ont un goût de pleurs
dans mon visage rond aux pommettes hautes
dans les fils blancs des cheveux sur une tête de pauvre
dans les plis d’amertume autour de ma bouche
dans ma nuque rigide et arthritique
dans mes seins vides
dans mon cœur qu’un rien effraie
dans mes bras mûrs et tendres
dans mes flancs marqués de vergetures
dans mon ventre qu’ont martyrisé les opérations non les enfants
dans mes cuisses larges
dans mes jambes robustes
dans mes pieds plats qui font mal
dans les chaussures déformées
dans la bile vomie avec les larmes
dans la robe de flanelle rustique
dans mon austérité
dans ma façon de nouer un foulard sur la tête
dans ma voix quand je m’adresse à toi
dans mes sentiments juifs !
dans ma fatigue
dans l’attente d’une mort non libératrice –
mais mère, dans la foi, non, je ne me reconnais pas en toi.

Estratti da: “Il tatuaggio, di Edith Bruck, Ed. Guanda, 1975
Traduzione di Joëlle Gardes

 

71g8ajvc62lEdith Bruck, (all’anagrafe Edith Steinschreiber) è nata nel 1932, in un piccolo villaggio ungherese (Tiszabercel), alla frontiera ucraina. Deportata a soli 12 anni ad Auschwitz, con i genitori, due dei fratelli e una delle sorelle. Le altre due sorelle maggiori riescono a salvarsi grazie alla protezione di Raoul Wallenberg che le nasconde a Budapest.

Edith Bruck, dopo essere passata da diversi campi nazisti, Auschwitz, Dachau, Christianstadt, viene liberata nel 1945. Con la liberazione e la scomparsa dei genitori mai più ritrovati per Edith comincia una vita errante e movimentata: sperimenta diversi mestieri, cameriera, ballerina, cantante, sarta.  Profondamente ferita dall’ esperienza di Auschwitz, nell’assenza di ogni sostegno morale, di riferimenti familiari, la sua vita sentimentale è instabile, e, a vent’ anni, ha già divorziato tre volte. Nel 1954, dopo avere lasciato Israele, si stabilisce in Italia. Sposa il poeta e regista Nelo Risi (fratello di Dino Risi). Comincia allora la sua lunga carriera di scrittore. Fa amicizia con alcuni fra i più grandi poeti e scrittori italiani, tra i quali Montale, Ungaretti, Luzi e soprattutto, Primo Levi. Traduce anche dei poeti ungheresi: Gyula Illyés, Ruth Feldman, Attila József e Miklós Radnóti.

Ecco quanto dichiarato Edith Bruck a CARTE SENSIBILI in un’intervista del 2013: “Scrivere in italiano per me rappresentava una nuova identità interiore e morale, un alleggerimento del peso che portavo dentro, perché non riuscivo, almeno in piccola parte, a vomitare quella terribile esperienza nei lager che mi avvelenava la vita, era e c’è ancora come un mostro dentro di me. Di quell’esperienza non si scriverà mai abbastanza, né a livello individuale, né a livello mondiale, perché è una cosa inesprimibile. Prima di diventare una scrittrice e una poetessa ero soltanto una profuga senza una lingua, non sapevo come parlare, non sapevo chi ero, e sono rinata attraverso una lingua acquisita. Per me era abbastanza facile dire quello che sentivo perché non avevo controllo sulla lingua, non riuscivo ad afferrare profondamente il significato delle parole, se avessi scritto i miei libri in ungherese, certe cose non le avrei dette. Invece in una lingua non mia, non materna, ero molto più libera perché con la lingua ungherese mi sento ancora oggi molto denudata, per me l’italiano è un vestito, una difesa, una maschera che mi copre, una corazza, un rifugio.”

Edith Bruck, autrice di Improviso, 1970; Un altare per la madre, 1986, ha pubblicato una ventina di romanzi e di testi di prosa, con alcuni dei quali ha ottenuto importanti riconoscimenti: Lettera alla madre (Milano, Garzanti, 1988), Premio Rapallo Carige per la donna scrittrice, 1989 ; Quanta stella c’è nel cielo (Milano, Garzanti, 2009), Premio Viareggio 2009, Premio Città di Bari-Costiera del Levante-Pinuccio Tatarella ; Privato (postfazione di Gabriella Romani, Milan, Garzanti, 2010), Premio Europeo di Narrativa « G. Ferri – D. H. Lawrence ».

Ha anche pubblicato quattro raccolte di poesie :
Il Tatuaggio, presentazione di Giovanni Raboni, (Parma, Guanda,1975) ;
In difesa del padre (Milano, Guanda,1980) ;
Monologo (Milano, Garzanti,1990) ;
Specchi (Roma, Edizioni di Storia e Letteratura, 2005).
Ha tratto dai tre primi un’antologia che lei stessa ha tradotto in ungherese, Itinerario, Roma, Edizioni Quasar di Severino Tognon, 1998.

 

OPERE COMPLETE DI EDITH BRUCK

PROSA:
Chi ti ama così (Milano, Lerici, 1959 ; Venezia, Marsilio, 2015 [1974]).
Andremo in città (Milano, Lerici, 1962 ; Roma, Carucci, 1982 ; Napoli, L’ancora del Mediterraneo, 2007).
È Natale, vado a vedere (Milano, Scheiwiller, 1962)
Le sacre nozze (Milano, Longanesi, 1969)
Due stanze vuote (prefazione di Primo Levi, Venezia, Marsilio, 1974)
Transit (Milano, Bompiani, 1978 ; Venezia, Marsilio, 1995)
Mio splendido disastro (Milano, Bompiani, 1979)
Improvviso, (scenaggiatura del film, 1979)
Lettera alla madre (Milano, Garzanti, 1988) – Premio Rapallo Carige per la donna scrittrice 1989
Monologo (Milano, Garzanti, 1990)
Nuda proprietà (Venezia, Marsilio, 1993)
L’attrice (Venezia, Marsilio, 1995)
Il silenzio degli amanti (Venezia, Marsilio, 1997)
Signora Auschwitz: il dono della parola (Venezia, Marsilio, 2014 [1999])
L’amore offeso (Venezia, Marsilio, 2002)
Lettera da Francoforte (Milano, Mondadori, 2004)
Quanta stella c’è nel cielo (Milano, Garzanti, 2009), Premio Viareggio, 2009, Premio Città di Bari-Costiera del Levante-Pinuccio Tatarella
Privato (postfazione di Gabriella Romani, Milano, Garzanti, 2010), Premio Europeo di Narrativa G. Ferri – D. H. Lawrence

RACCOLTE DI POESIE :
Il tatuaggio (prefazione di Giovanni Raboni, Parma, Guanda, 1975)
In difesa del padre (Milano, Guanda, 1980)
Itinerario: poesie scelte (Roma, Quasar, 1998)
Specchi (Roma, Edizioni di storia e letteratura, 2005)

2 pensieri su “Edith Bruck & Joëlle Gardes

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